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Les doctorants et jeunes chercheurs des laboratoires de sciences du langage de Toulouse :
ainsi que du laboratoire d'informatique :
  • IRIT (Institut de Recherches en Informatique de Toulouse)
organisent les troisièmes journées JéTou qui s'adressent aux doctorants et jeunes chercheurs (jusqu'à trois ans après la soutenance de thèse) en sciences du langage. Ces journées seront consacrées à une réflexion autour des méthodes et analyses comparatives en sciences du langage.

La nécessité de faire appel à des méthodes comparatives est une caractéristique des sciences humaines : plus encore que le chercheur en sciences « dures », le chercheur en sciences humaines est confronté au problème de la circonscription de son objet d'étude et à la nécessité de se décentrer par rapport à ses propres points de référence.

Lorsque l'on parle de méthodes et d'analyses comparatives en linguistique on pense tout d'abord à la comparaison entre langues qui a donné lieu à divers courants de recherche, tels que la linguistique comparée, la linguistique contrastive et la typologie des langues. C'est ainsi que la comparaison entre langues contribue à la mise au jour de certains principes qui ne seraient pas forcément visibles sans le recours à d'autres langues, et cela à tous les niveaux de description linguistique (phonétique, phonologie, morphologie, syntaxe, sémantique, pragmatique).

Cependant, le recours à la comparaison ou à la mise en contraste est présent dans tous les autres champs des sciences du langage :
  • Si les études comparatives entre sujets pathologiques (aphasies, dyslexies, maladies dégénératives, etc.) et non pathologiques servent des objectifs cliniques (dépistage, description et traitement des pathologies langagières), elles offrent également l'opportunité de mieux appréhender les aspects cognitifs relatifs au développement et à la maîtrise du langage chez les sujets sains.
  • Comparer des sujets en fonction de leurs langues maternelles, de leurs identités sociales, ou encore de l'usage qu'ils font de leur(s) langue(s) permet de déterminer les universaux dans l'acquisition du langage et, du point de vue inverse, d'identifier les facteurs déterminants dans les phénomènes d'attrition.
  • La didactique des langues fait appel à l'analyse contrastive (de la langue maternelle et de la langue étrangère) depuis le milieu du XXème siècle. D'une part, parce que l'apprentissage de notre langue maternelle implique le développement de stratégies et d'habitudes langagières spécifiques, et d'autre part, parce qu'il existe des transferts, positifs ou négatifs, de la langue maternelle vers la langue étrangère. La question du multilinguisme et des apprentissages plurilingues, s'inscrit également dans cette problématique.
  • La notion de norme est omniprésente en sciences du langage, le langage étant régi par des lois de normalisation. Ces lois, qu'elles soient implicites ou non, ne contrarient cependant pas la créativité des locuteurs : la multiplicité des usages mis au jour par certaines approches comparatives en est d'ailleurs la preuve.
  • En traitement automatique des langues, la comparaison peut être utilisée à différents niveaux de traitement : comparaison d'annotations pour apprécier la difficulté d'une tâche, comparaison avec l'annotation de référence lors de l'évaluation, etc. Certaines applications, comme la détection de plagiat, sont directement basées sur la notion de comparaison.
  • La linguistique de corpus offre les outils nécessaires à une comparaison à grande échelle de différents corpus (corpus alignés de langues différentes, corpus de référence vs corpus spécialisés, etc.).
  • La comparaison peut également être utilisée comme outil d'analyse à différents niveaux de description linguistique, comme la morphologie, la syntaxe, la sémantique, etc.

Les JéTou 2011 auront pour but de rassembler des jeunes chercheurs de différentes disciplines liées aux sciences du langage autour de cette thématique des approches comparatives. Cette problématique, transversale par excellence, permettra d'axer la réflexion sur une question de méthode ; les méthodes, bien que centrales dans toute recherche, sont peu souvent mises à l'honneur lors de manifestations scientifiques.

Les contributions pourront s'articuler autour des domaines suivants :
  • linguistique descriptive
  • sociolinguistique
  • psycholinguistique
  • neurolinguistique
  • terminologie
  • didactique des langues
  • traduction
  • linguistique de corpus
  • traitement automatique des langues
Types de communications
Deux formats de communications sont prévus : les articles longs (de 8 à 10 pages) et les articles courts (de 4 à 5 pages). Les articles longs seront présentés sous forme de communication orale ou de poster, les articles courts sous forme de poster.

Des actes seront édités au format papier et mis en ligne sur le site de la conférence.
Critères de sélection
Chaque soumission sera examinée par au moins deux spécialistes du domaine. Seront considérées en particulier :

1. L'importance et l'originalité de la contribution
2. La correction du contenu scientifique et technique
3. La discussion critique des résultats, en particulier par rapport aux autres travaux du domaine
4. L'organisation et la clarté de la rédaction
5. L'adéquation aux thèmes de la conférence
Modalités de soumission et format
Les articles seront rédigés en français ou en anglais.

Ils ne devront pas dépasser 10 pages pour les articles longs et 5 pages pour les articles courts (comprenant figures, exemples, et références). Le texte doit être écrit en Times 12, espacement simple, dans le format A4.

Une feuille de style LaTeX et un modèle Word sont à disposition.

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© Lionel Fontan